Le compost, un autre chemin vers l'humus
zoom_out_map
chevron_left chevron_right

BOOK Le compost, un autre chemin vers l'humus

Introduction et lignes directrices pour le compostage avec fermentation à température contrôlée par Roland Ulrich. Adapté et modifié pour le compostage des fumiers de stabulation dans l'agriculture et le jardin biodynamiques selon les principes d'Ehrenfried Pfeiffer.

This book is not available in english yet !

15.00 CHF Tax included

14.62 CHF Tax excluded

Delivery between 3 and 4 days
notifications_active Last items in stock
Expedition
In the day or the next day. Shipping only in Switzerland.
Secure online payment
Our site is secure and card payments are not stored on our servers.

This book is not available in english yet !

Introduction et lignes directrices pour le compostage avec fermentation à température contrôlée par Roland Ulrich. Adapté et modifié pour le compostage des fumiers de stabulation dans l'agriculture et le jardin biodynamiques selon les principes d'Ehrenfried Pfeiffer.

Avant-propos de Pierre Masson pour l'édition française

Nous avons choisi de publier ce livret «Un autre chemin vers l'humus», car il complète de manière très positive les indications sur le compostage que nous avons fournies dans le «Guide pratique de l'agriculture biodynamique» Éditions Biodynamie-Service 2012.

Dans de très nombreux cas, le compostage mal conduit est une perte énorme de temps, d'énergie et de précieux éléments organiques et minéraux qui sont dispersés dans l'atmosphère ou dans l'eau des nappes phréatiques et des fleuves. Certains biodynamistes proposent avec raison, pour certaines cultures, d'employer des fumiers ayant reçu soigneusement les préparations destinées au compost durant la période de stabulation des animaux et ils se passent ainsi en partie du mode de compostage en tas si prisé de la plupart de leurs collègues. Cette pratique intéressante ne peut cependant pas être généralisée. Le compostage en tas garde des avantages précieux s'il est bien conduit.

Dans mes conseils et lors de conférences j'ai souvent indiqué, en référence à ma propre expérience de paysan en polyculture élevage, que les composts biens construits avec des tas de forme triangulaire ne dépassant pas 1,50 mètre de hauteur avec une base assez étroite (1,50 à 2 mètres) pour avoir des pentes assez inclinées, et réalisés avec un mélange parfait de matériaux de départ au bon stade d'humidité et comprenant au moins 10% de terre humifère, pouvaient ne pas être retournés tout en ayant une évolution parfaite sur la totalité du tas en quelques mois.

Dans la pratique, on constate que sur de nombreux domaines, les soins originaux aux matières organiques ne sont pas assez bons: stockage des fumiers trop longtemps exposés aux intempéries, fumiers avec un rapport C/N aléatoire: soit avec trop de paille, soit avec trop de matières animales et pas assez de paille, ou encore mauvaise gestion de l'humidité du tas au début du processus de compostage. De plus, les matériaux de départ sont trop souvent d'origine médiocre, soit par une mauvaise qualité de l'alimentation des animaux, soit par une mauvaise qualité des pailles et des autres produits végétaux incorporés dans le compost.

On constate aussi des tas de taille inappropriée trop gros ou trop larges. Dans ces cas, des retournements pas trop intensifs - comme cela est proposé ici - conviennent parfaitement Une condition cependant comme cela est aussi indiqué, est d'introduire dès le départ les préparations biodynamiques destinées au compost et de les réinsérer un mois plus tard après le premier retournement du tas.

Sur la manière d'introduire les préparations dans le tas de compost, on peut avec profit prendre en compte les premières indications de E. Pfeiffer (1934) sur l'introduction de la préparation valériane (507) à l'intérieur du tas de compost. Elle est aussi un organe de régulation au sein même du compost. De plus, elle lui procure une sorte de couverture enveloppante créatrice d'une peau indispensable à tout organisme vivant lorsqu'elle est pulvérisée sur le tas après l'introduction de l'ensemble des préparations au sein de celui-ci. Elle devrait donc, comme cela a été proposé à l'origine et poursuivi par Alex Podolinsky, être introduite de la même manière que les autres préparations dans des trous réservés à cet effet dans l'andain de compost.

Un aspect, qui n'est peut être pas suffisamment évoqué ici, est celui de la nécessité d'aboutir à l'issue du processus de compostage à une substance humique de nature colloïdale qui puisse servir de modèle de développement et d'organisation pour les sols. Nous devons cette proposition à Alex Podolinsky qui a su développer en Australie une qualité de composts rarement égalée ailleurs dans le monde, sans doute due, aussi, à la qualité originelle colloïdale des préparations du compost qui sont employées.

L'emploi du compost de qualité est une base fondamentale pour l'équilibre et la santé des cultures. Les bons composts disposent d'une flore de micro-organismes capable de limiter les maladies telluriques (fonte des semis, pythium, rhizoctonia, brémia, piétin échaudage, etc.). Or les composts gagnent en propriétés favorables à la santé des sols et des plantes au cours de leur maturation (idéalement de trois à six mois). La mode des fumiers compostés sur des périodes très brèves de quelques semaines ne tient pas compte de cette réalité. La valeur du compost ne réside pas seulement dans l'apport de matière organique sous forme humique, ou à la bonne conservation des éléments minéraux (en particulier de l'azote), mais aussi dans la présence d'une microfaune et d'une microflore positive se développant dans les composts conduits en conditions aérobies. Cette microflore bénéfique n'atteint son optimum qu'au bout du troisième mois après le début de l'élaboration et de la phase thermique du début de compostage. De ce point de vue, il faut savoir aussi que les composts commencent à perdre certaines de leurs qualités après le sixième mois d'élaboration, car ils tendent à devenir alors des terreaux trop évolués, trop minéralisés et ils sont moins actifs pour développer la vie du sol et assurer un bon comportement des plantes, surtout de celles qui ont des besoins spécifiques en azote à certains moments de leur cycle de croissance.

On peut faire référence à un des spécialistes reconnus des processus de compostage, Jacques Fuchs (FIBL-Biophyt) : «Un compost peut agir indirectement et directement sur la santé des plantes. Son action indirecte est due à son influence sur la structure du sol et sur son apport équilibré d'aliments nutritifs, en particulier les micro-éléments. Toutefois, l'action directe du compost sur la santé des plantes, due à sa microflore bénéfique, est la plus importante.»

Autre remarque, j'ai souvent critiqué l'emploi des bâches en matière synthétique car elles constituent un matériel difficilement recyclable et qu'une bonne couche de paille (20 à 25 cm) représentait une meilleure solution, tant du point de vue de la vie du tas de compost que de l'écologie en général et aussi de la beauté des paysages agricoles. Je constate que peu de personnes peuvent disposer de telle quantités de paille et qu'avec le changement climatique et les précipitations devenues violentes avec des cumuls de pluie importants en quelques heures, la bâche respirante synthétique intissée verte géotextile de type «top tex» est actuellement une bonne solution.

Pour élargir encore le débat, on ne devrait pas oublier que la mère de la fertilité en agriculture est la prairie temporaire ou artificielle (luzerne, sainfoin, trèfles, etc., se/on /es sols). Si ces cultures ainsi que les engrais verts sont dans un juste rapport avec la rotation en les combinant avec un emploi parfaitement maîtrisé de la préparation bouse de corne préparée (500P), ces pratiques sont capables d'assurer une fertilité durable sans apport de compost, même pour des domaines à dominante maraîchage, exportateurs de grandes quantités de matière végétale. Voir à ce sujet sur le site de Biodynamie-Services le reportage sur le domaine « Demeter sans élevage» de Maria Bienert à D04425 Toucha.

Pour finir, nous voyons avec satisfaction dans ce document, les apports possibles d'une application pratique de la méthode de création d'images dénommée morphochromatographie, initiée sur les conseils de Rudolf Steiner par Ehrenfried Pfeiffer. Cette méthode permet facilement pour un coût modique, de vérifier en accompagnement des observations visuelles, tactiles et olfactives, la bonne évolution du processus de compostage.

Elle est actuellement développée en France par Soin de la Terre-Association pour la Recherche sur les Pratiques Biodynamiques 71250 Château - et Biodynamie Services en lien avec l'Institut Kepler, pour permettre de mieux connaître les sols, les composts et les préparations biodynamiques. Pour en savoir plus, voir le site: http://www.soin-de-la-terre.org

Château, avril 2016

Sommaire

Avant-propos de Pierre Masson pour l'édition française

Remerciement

Préface

Historique du compostage à «température contrôlée

Avantages- inconvénients du compostage à température contrôlée

Importance des champignons dans le compostage à chaud

Fondements et conditions pour la décomposition fermentaire par compostage à «température contrôlée» pour l'agriculture et le jardinage biodynamique

Retournement correct en adéquation avec l'évolution de l'andain

Utilisation des préparations biodynamiques destinées au compost

Appréciation des diverses qualités de compost et les tests de maturité et de compatibilité avec la croissance des végétaux

Particularités du test de morphochromatographie sur le compost d'après le Dr. Ehrenfried Pfeiffer

En guise de conclusion: Quelques éléments sur l'humus

Annexe 1: Quelques photographies du travail de compostage de l'auteur

Annexe 2: Les thés de compost

Postface

Supplément: Le geste intérieur et extérieur du compostage par Bruno Follador

lib-bds-006
9791095510024
979-10-95510-02-4
Number of pages
60
Format
14,5cm x 21cm x 0,3cm
Weight
100 grammes
You might also like
chat Comments (0)